Dit comme ceci le principe peut paraître provocateur, machiste, discriminatoire. D’autant que les critères d’évacuation se basent sur la faiblesse des femmes et des enfants. Laissons les enfants hors du débat. L’on se rend alors compte que ce type de sentences verbales laisse une empreinte indélébile et génétique, stigmatisant systématiquement le rôle des uns et la place des autres. Le monde entier garde en mémoire le naufrage du Titanic, l’illustrant à merveille. La priorisation des vies n’est pas une question de mots ou d’injonction.
L’égalité est de rigueur, quel que soit l’événement qui se produit, pour essayer tout simplement de sauver le plus de vies possible. La vie dans son sens le plus global, sans le sectoriser ni le classifier « vie de femme » ou « vie d’homme » est à préserver. Le genre importe peu, et la vulnérabilité masculine et féminine est alors équitable, en équilibre. Une catastrophe naturelle est vécue de la même manière par les deux sexes. L’impact, le danger, la peur, l’envie de s’en sortir sont des valeurs identiques. Se sauver et sauver les siens reste une priorité pour tous.
Cette idée véhiculée quant au sens du sacrifice masculin est parfaitement erronée. Une telle maxime devrait être supprimée du langage. Au quotidien, elle fait souvent l’objet de railleries. Mais si un malheur arrive, elle trouve pourtant un écho favorable pour juger le comportement des hommes.
Le sexe dit « fort », doit gérer en mettant de côté le poids de ces formules toutes faites.
L’équité passe par l’abolition de ce type priorisations, même si elles ne sont que de langage. L’égalité des droits n’est-elle pas tout simplement l’égalité des chances de vivre ?
Et si on osait dire que hommes et femmes ne sont pas égaux, mais qu’ils doivent avoir les mêmes droits ?!
Je m’explique ...