La galanterie n’est jamais féminine

Parmi les distorsions comportementales entre les deux sexes et les concepts anciens et erronés dans leur application, figure en bonne place la galanterie. Cette marque de respect de l’homme envers la femme qui n’existe aucunement dans le sens inverse, n’entretient-elle pas une forme de sexisme ?

En sus du fait qu’elle peut paraître désuète ou old school, il semble que la galanterie soit devenue pour certains(e), une pratique discriminatoire. Elle rabaisse les femmes d’autant que les hommes n’en font jamais l’objet, un constat frustrant. Pourquoi n’auraient-ils pas droit eux aussi à moult courbettes, attentions et autres obséquiosités de la part de leur compagne, amie, épouse ? Elle instaure des manières qui passent de la protection à la délicatesse, des situations dont les hommes sont finalement privés.

Pour principe de respecter le sexe opposé

La bienveillance doit être réciproque, sans distinction d’âge, de sexe, de milieu. Penser que seule la population masculine doit continuer à se maintenir dans ce créneau pour faire valoir son bon esprit est complètement caduc. Il serait souhaitable que les femmes aient aussi pour principe de respecter le sexe opposé, de tenir la porte du restaurant ou de la voiture à leur conjoint, d’offrir des fleurs, d’avoir de petites et grandes prévenances qui prouvent leur bonne éducation et l’importance qu’elles accordent à cette forme de mansuétude.

La cerise sur le gâteau

Que faire à notre époque d’une pratique désignée en ces termes : disposition à se montrer courtois envers les femmes… Il n’existe sans doute rien de plus sectaire que cette définition, servie comme une cerise sur le gâteau dans un monde où l’équité se rêve de rigueur et quotidienne.

La domination, quant à l’exercice de la galanterie n’est peut-être pas celle que l’on croit.

Exemptées de cette pratique, les femmes n’imposent-elles pas des attitudes aux hommes qu’elles ne sont pas capables de prodiguer elles-mêmes ?