S’exprimer quant aux assauts d’une prédatrice dont ils sont les victimes n’est pas chose aisée dans une société qui les stigmatise sous l’appellation du sexe fort. Si les femmes ne possèdent pas, par essence, la force physique pour contraindre un homme, elles usent d’autres stratagèmes pour affirmer leur désir de domination, maniant le harcèlement avec plus ou moins de finesse. Dans les grandes entreprises, il n’est pas rare que certaines abusent de leur pouvoir et de leur position professionnelle, pour exercer leur puissance sous forme de chantage sexuel.
Leurs proies sont priées de faire des heures supplémentaires, sont convoquées tard en soirée dans leurs bureaux, doivent se plier à des obligations et répondre présent sous peine de se faire licencier ou de ne jamais progresser en termes de carrière. Elles sont capables de propos graveleux, de propositions tendancieuses, et de sous-entendus qui laissent entrevoir jusqu’où elles sont capables d’aller pour obtenir ce qu’elles souhaitent physiquement, ou avoir une main mise sur leur subordonné masculin. Si certaines sont réputées pour agir de la sorte, d’autres se font plus discrètes.
Lorsqu’un homme parle, souvent au détriment de sa carrière, il brise l’omerta sur les caractéristiques des victimes de harceleurs, qui ne sont pas forcément toujours celles à qui l’on pense en premier lieu.
Repousser les avances d’une supérieure n’est pas toujours évident, ni compris ou admis.
Donner de sa personne physiquement sous la pression n’est jamais anodin. Pourquoi un homme dans cette situation prête-t-il souvent à sourire ?
Et si on osait dire que hommes et femmes ne sont pas égaux, mais qu’ils doivent avoir les mêmes droits ?!
Je m’explique ...