Cependant, ces derniers n’argumentent pas, sous peine de se faire lyncher, sur le fait que, leur espérance de vie étant beaucoup plus importante, les femmes touchent au final plus longtemps qu’eux et donc dans la plupart des cas, beaucoup plus qu’eux. Un constat qui a de quoi faire hurler la cause féministe. Il est pourtant bien réel en termes de comptabilité. Elles reçoivent une retraite qui représente 58 % de celles des hommes. Mais elles sont par ailleurs majoritaires par rapport aux hommes à percevoir une pension de réversion, suite au décès de leur cher et tendre.
La nuance se situe donc en ce point précis, rarement pris en compte, pour éviter de faire des généralités. En moyenne, grâce à la pension de réversion, le revenu « retraite » passe à 75 % comparativement à celui de la population masculine. Une statistique qui tient également compte du fait qu’elles ont cotisé quelque 8 trimestres de moins que les hommes. Moins de cotisations moins de rétributions, le calcul semble évident. Difficile d’établir une équité avec des paramètres aussi distendus, que les protagonistes de débats animés oublient souvent d’énumérer.
Les femmes occupant des postes clés et favorisant leur carrière rétablissent la courbe, lentement mais sûrement. Il y a fort à parier que d’ici quelques décennies, le cumul des sommes perçues de l’âge de la retraite à leur décès soit beaucoup plus conséquent que celui des hommes.
Sujet épineux, la retraite reste au cœur des polémiques sur l’égalité des droits hommes femmes.
Les mesures concernant les faibles revenus et les carrières interrompues favorisent les femmes. Les prestations reversées aux hommes sont-elles menacées ?
Et si on osait dire que hommes et femmes ne sont pas égaux, mais qu’ils doivent avoir les mêmes droits ?!
Je m’explique ...